Vous avez dit "imputabilité" ou

Comment nuire à la réputation...

L'affaire « Laurent Mucchielli » suit son cours selon une ligne de fuite en forme de faille majeure du "fact checking" qui désigne cette dérive des médias à prétendre connaître et dire la vérité du monde. Les religions s'y étaient essayées, puis la philosophie avec un peu plus d'humilité n'ambitionnait que de la chercher, la science dans son domaine étroit (pour aussi large qu'il paraisse...) avait son dispositif pour organiser le "consensus" au travers de controverses soumises au principe de la falsification et des révolutions paradigmatiques et coperniciennes ; mais les médias les uns après les autres se drapent dans cette capacité à décrypter les fausses vérités, les manipulations de l'opinion. Il est vrai, qu'en l'espèce "juges" et "parties", ils possèdent cependant une certaine expertise dans la matière... 



Après la tribune de 8  sociologues ligués en peloton d'exécution et réclamant au CNRS des sanctions à l'encontre de leur confrère accusé de traitrise face à l'orthodoxie de la sauvegarde sociale vaccinale (Vaccination contre le Covid-19: « La sociologie ne consiste pas à manipuler des données pour étayer une position idéologique »)  et la caisse de résonance de Citizen4science officine de défense corporative d'une science mise à mal par le mouvement brownien des  discours contradictoires sur la pandémie (aujourd'hui fortement orchestrés par le lobby de l'industrie pharmaceutique) le CNRS fait un geste pour se plier à cette injonction du lynchage médiatique.

Le monde dans son édition du 25 août se fait l'écho pour ne pas dire le complice [note : en rappelant sans trop de détails et en reprenant à son compte pour ainsi dire, l'épisode de censure  (rebaptisé de manière plus soft "dépublication" ] d'un des articles de Laurent Mucchielli  par la rédaction en chef de Mediapart pour "diffusion de fausses informations" - dixit fact checking,  avec cette question « un chercheur en sociologie est-il fondé à analyser les effets indésirables des vaccins contre le covid-19 ? Pour le CRS la réponse est non.» ("Le sociologue Laurent Mucchielli rappelé à l’ordre par le CNRS")

Là encore, cela n'est possible que par un tour de passe-passe [ voir : "Impasse et tour de passe-passe des enquêtes sur le passe sanitaire" ] qui consiste à manipuler les faits et les mots. Pour ce qui est des faits Laurent Mucchielli explique clairement sa démarche et la portée de ses analyses sans confondre « causalité » et « imputabilité  » dans un article en réponse aux 8 sociologues ("Sociologues ou gardiens de la doxa ? Qui entache la réputation de notre discipline ?") qu'il convient de lire de bout en bout avant de tirer sans sommation. Pour les mots je m'arrêterais là à celui de  « imputabilité  » pour interroger et  explorer de manière un peu plus approfondie la scène de crime, terrain sociologique d'expertise de Laurent Mucchielli. Le monde poursuit son "exposés des faits"  ainsi :
« L’imputabilité est un travail d’enquête fait par des médecins et des pharmaciens spécialisés en pharmacovigilance. Un sociologue ne pourrait y prendre part », rappelle Fabienne Blum, présidente de Citizen4Science, association créée fin 2020 pour soutenir les scientifiques « harcelés » depuis le début de la crise sanitaire.
S'il est vrai que face au décès d'une personne, ce sont bien aux spécialistes  de la médecine et de la biologie de se prononcer sur les origines exactes de la mort  lorsqu'il y a un soupçon de cause suspecte , les choses sont toutes autres  lorsqu'il s'agit de faire parler des tableaux de données qui peuvent au travers de certaines corrélations statistiques soulever aussi des interrogations quant aux probabilité statistiques d'une incidence mortifère de certaines variables, les vaccins en l'occurrence. Et là c'est bien plutôt aussi le domaine d'expertise des analystes de données, qu'ils soient sociologues  dont le métier est d'élaborer des hypothèses à partir de certaines régularités statistiques observées dans des tableaux  [tout sociologue en herbe est passé par les leçons de la sociologie durkheimienne sur "le suicide"  ] et ou aussi statisticiens patentés et ou pharmacologues dont  Laurent Mucchielli  a aussi su s'entourer pour conforter ses analyses.

Alors autour de l'imputabilité se joue le jeu de la respectabilité ; et à ce jeu il n'est pas sûr que ceux qui endossent la robe du Procureur de la République soient véritablement gagnants en se drapant dans les oripeaux de la "mauvaise foi" ["Le miroir de la mauvaise foi"]

Commentaires

  1. Cela n'est pas du tout une vue de l'esprit du directeur de recherche du CNRS Laurent Mucchielli

    Le site de l'ANSM (Agence Nationale de la Sécurité du médicament), vous pouvez le vérifier sur leur site, fichiers PDF ouverts au public, indique 938 décès tout vaccin confondu pour la période du 04.06.21 au 23.07.21, sans compter 9342 effets indésirables graves qui vs laissent des séquelles à vie, tout vaccin confondu pour la même période. Alors il a tout à fait raison de nous alerter : "il appelait à suspendre la campagne de vaccination, "potentiellement" responsable selon lui d'un millier de morts. " Sachez qu'avant la commercialisation d'un vaccin des étapes de test sont nécessaires et dès qu'il y a 1 cas de décès avéré, le protocole est de cesser de suite la vaccination. Qu'attend-t-on ?

    D'autre part, il n'y a en aucun cas un pb déontologique, la personne concernée n'émet que des conclusions sur des statistiques sur des chiffres certifiés en relation avec la Covid-19, c'est son métier, comme il le fait pour la délinquance !

    Où se trouve la liberté d'expression en France ?
    Quand feront-ils leur metier de journalistes ? Quand vérifieront-il leurs sources avant de jeter les citoyens à la fosse aux lions ?
    Quelle Honte !

    RépondreSupprimer
  2. Il faudrait rappeler à ces gens que l'âge moyen de décès post vaccin est de 57 ans.
    La probabilité de mourrir à cet âge de n'importe quelle cause est de l'ordre de 8% (moyenne), en suivant une courbe exponentielle fonction de l'avancement en âge.
    La probabilité qu'un décès post vaccin soit lié à celui-ci est donc infiniment plus liée par une relation de causalité, que de corrélation.
    Bande de tarés.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Le coup de grâce ou ?

Le miroir de la mauvaise foi ou ...