« Une vie de merde » ou
le viol des consciences
Les chiffres de la vaccination augmentent et bien sûr le gouvernement s'en félicite. Pour un peu il s'attribuerait le mérite d’une politique sanitaire exemplaire en voulant faire croire qu’il a réussi à convaincre une population méfiante et récalcitrante à la vaccination au regard des nouveaux vaccins à ARN qui sont encore dans leur phase expérimentale. On pourrait même entendre sourdre dans cette autosatisfaction une sorte de congratulation en la capacité communicationnelle, voire pédagogique des autorités...
Le Viol des foules par la propagande politique
Première parution en 1939 Collection Tel (n° 217), GallimardMais, comment ne pas voir la réalité de la manipulation, de la propagande politique ? Aussi convient-il de la nommer et de la dénoncer pour ce qu’elle est : un « viol des consciences » . Et sans doute faut-il aussi commencer en déduire, à en anticiper les effets délétères pour notre intégrité à vivre en accord avec nous-mêmes et dans un ensemble social menaçé dans sa cohésion. Car tout cela, insidieusement, nous fragilise intérieurement, individuellement et collectivement. Le vivre ensemble s’effrite à mesure que les cohortes, les foules vaccinées enfouissent une rancœur qui ne saurait rester éternellement confinée. Tout cela repose sur une malhonnêteté foncière, incarnée bien tristement par celui dont l'un des rôles premiers est dit-on d'assurer « la cohésion nationale » : le Président de la République dès lors qu'il décide et annonce l'obligation du pass sanitaire avec cette intention à peine voilée d'une obligation vaccinale qu’il refuse d’assumer…
Dans son numéro de septembre, Philo magazine se demande « Macron a-t-il inventé
la quasi obligation ? » [ https://www.philomag.com/articles/passe-sanitaire-macron-t-il-invente-la-quasi-obligation
] . Oui c'est sans doute là un tour de
passe-passe quasi dantesque par lequel le diable vole bien plutôt pour ainsi dire
son âme au peuple. Car il faut en voir les effets délétères dans le quotidien
des « vaccinés ». Et ceci est très conscient au niveau de ceux-là mêmes
qui sont les artisans de cette mesure autoritaire. La « vérité » de cette
quasi-obligation ne bruisse-t-elle pas dans propos dit en coulisse, dans les «
arrières pensées » du pouvoir, de manière anonyme (masquée), comme ceux d’un conseiller ministériel de
premier plan commentant la « vérité » (politique) du passe sanitaire : « Ça va
être primauté aux vaccinés et une vie de merde pour les non-vaccinés. » [
https://charliehebdo.fr/2021/07/politique/xx-xx-2/ ]. Lorsqu’on sait que la part
des non-vaccinés est plus importante chez les plus démunis, on mesure une forme
de ségrégation de classe chez nos « élites », nos décideurs . Il s’agit de mettre au pas ces classe
laborieuses, miséreuses, dangereuses, qui avaient pris les couleurs des « Gilets
jaunes » il y a quelques mois. . De quoi attiser le vent de la Révolution
au-delà de la fracture sociale [ https://thierry-raffin-nb.blogspot.com/2021/08/une-fracture-socio-sanitaire.html
]. Bien sûr, le chantage à l'emploi est
l'une des clés de ce succès vaccinal « inespéré ». Mais il y a aussi
tous ces jeunes ( et moins jeunes ) qui se sentent obligés, contraints, afin de pouvoir continuer à profiter (un peu,
beaucoup, passionnémen…) des plaisirs de la vie : le cinéma, le
restaurant, les bars, le sport...
Il y a en effet aussi tous ces enfants qui engagé dans des activités sportives,
des rêves de champion, ou le simple plaisir de retrouver leurs camarades pour
partager des activités, et qui sont pris
au piège , forcés de se faire vacciner, alors que ce n'est ni leur souhait, ni
celui de leurs parents.
Les exemples, les témoignages se multiplient. Il suffit de lire les médias.
Tous les jours ce désespoir d'être contraint à la vaccination, dans l'espérance
de pouvoir vivre « normalement » s’entend comme une lourde et sourde complainte
psychologique. Un seul exemple ici avec ce reportage de France Info sur le pass
sanitaire qui donne la parole à
cette adolescente lucide - « Pass
sanitaire : pour la pratique sportive aussi, enfants et ados doivent désormais
montrer patte blanche » [ https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/pass-sanitaire/pass-sanitaire-pour-la-pratique-sportive-aussi-enfants-et-ados-doivent-desormais-montrer-patte-blanche_4754975.html
]
"À contre-coeur oui, mais je l'aurais fait quand même parce que le judo c'est vraiment une priorité pour moi, confie-t-elle. Dans mon collège, il y a en a plein qui disent : 'Non, je ne me ferai pas vacciner' mais au fond d'eux ils savent très bien qu'ils vont devoir le faire parce que c'est indispensable pour pouvoir faire des activités."
Mais ce sont aussi « les professeurs [ qui ] se plient à l'obligation sans enthousiasme »
"Malheureusement on va être obligés de se plier à ces règles, regrette-t-il, Si un enfant arrive au club sans pass, on devra lui dire : 'Désolé, il faut que tu rentres chez toi.' En tant que professeur de judo, on a un code moral, des valeurs qui sont l'entraide, l'amitié. Devoir sélectionner les élèves, c'est absolument contraire à ces valeurs."
Tout est dit, et la conscience est là que cette « quasi obligation » vaccinale
conduit les uns et les autres à agir à l'encontre de leurs valeurs profondes.
Là est « le viol des consciences »
.
Et disant
cela, il s'agit d’en mesurer la portée
morale et politique , en ce qu'elle révèle d'une profonde dégradation, pour ne
pas dire désagrégation des principes même sur lesquels repose notre République laïque
à savoir « la liberté de conscience », au nom de laquelle nul ne peut
être contraint à agir à l’encontre de ses convictions. C’est plus simplement les
formes de la démocratie qui sont atteintes,
c'est l'esprit même de la République qui est aujourd’hui corrompu.
A lire et écouter en complément :
- Une enquête de terrain de France Culture qui donne la parole à ceux qui "pensent de travers" et qui commence à rendre audible une autre version de la vérité, sans peur : Sans masque et sans pass : la manif des anti-pass
- L'article du sociologue Albert Ogien : "Les manifestations contre le « pass sanitaire » comme symptôme d’anomie politique"
- Et la récente chronique de Charles Sannat d'Insolentiae sur "le viol des foules" justement et qui recoupe les analyses présentées ici :
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